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Une journaliste du média en ligne Blast a été interpellée le 18 juin par la police judiciaire et demeure placée à cette heure en garde à vue

Anonyme a ajouté un nouveau commentaire sur votre article "Audiovisuel public : ces journalistes s'opposent avec force au RN et à son projet de privatisation" :

"Une journaliste du média en ligne Blast a été interpellée le 18 juin par la police judiciaire et demeure placée à cette heure en garde à vue dans les locaux du commissariat du 11e arrondissement de Paris, indique le site d'information.

Dans le cadre d'une enquête sur les ventes d'armes en Israël, la reporter couvrait une manifestation menée au siège de l'entreprise d'armement Exxelia Technologies (ex-Eurofarad), visée par une plainte pour complicité de crimes de guerre et homicide. Cette manifestation a donné lieu à l'ouverture d'une enquête pour dégradation et intimidation par le parquet de Paris.

Risque d'«atteinte au secret des sources»

Plusieurs manifestants ont également été placés en garde à vue. En l'état, nous sommes dans l'attente de la décision du parquet quant au sort judiciaire de notre consœur.

Reporters sans frontières a réagi à cette nouvelle atteinte à la liberté d'informer: « RSF dénonce un risque d'atteinte au secret des sources d'une journaliste de Blast, dont la garde à vue a été prolongée jusqu'à [mercredi 19 juin] pour refus de remettre son portable. La reporter qui couvrait une action contre les ventes d'armes à Israël doit être libérée. »

Reporterre rappelle que l'interpellation de journalistes couvrant une action de la société civile n'est pas légale. La jurisprudence est claire, comme l'ont montré deux jugements en 2023."