jeudi 19 mars 2009

LETTRE OUVERTE AUX ELUS DU PAYS DES CEVENNES

Madame, Monsieur,
Les maires concernés par le déploiement du haut débit Internet par le Pays des Cévennes se réunissent
ce vendredi 20 mars.
Le Président du Pays, Max Roustan, a proposé de mettre en oeuvre cette technologie dont sont privées
bon nombre de communes rurales. Maire d’une telle commune, nous comprenons que vous soyez
soucieux d’apporter une solution à vos administrés. Mais nous avons hélas de bonnes raisons de penser que
votre Président est plutôt motivé par un désir politicien de concurrencer le projet de la Région et du Département
que par un souci d’égalité d’accès à un service.
Tout d’abord, les abonnements coûteront quasi le double que ce qui se pratique ailleurs en France
(Internet/téléphonie à 58 € au lieu de 29 €) et la société qui les encaissera se voit offrir 2,4 millions d’€
d’argent public qui la dispensera de l’investissement. Ensuite, la solution retenue (technologie hertzienne)
ne couvrira pas la totalité des foyers et demeure techniquement faible.
Par ailleurs, ce qui est aussi aberrant :
- Le projet régional de couverture Internet pour toutes les zones blanches pointe son nez. Il semble
que la procédure d’appel d’offre arrive à terme ce qui pourrait signifier des travaux d’ici quelques mois
alors qu’apparemment les choses ne vont pas aussi vite que ce qui a été annoncé concernant le projet du
Pays.
- Le Pays faisant cavalier seul ne sera pas concerné par ce dispositif régional qui s’avère pourtant
plus acceptable : une couverture à 100% grâce à la conjugaison de technologies (filaire, hertzienne,
satellitaire) et un tarif pour tous à 29€
Autre problème. M. Roustan veut montrer qu’il va plus vite, coûte que coûte. Il semble, tout comme
l’opérateur, peu soucieux des questions de santé publique que posent, de l’avis général, ce type d’émission
d’ondes radio : des antennes relais pourraient être implantées tout proche des habitations, ce qui est intolérable.
Certes, la privatisation de France Télécom, à laquelle a participé le député UMP M. Roustan, est la
première responsable et nous prouve la pertinence des services publics en général qu’il faut défendre et
conquérir.
Certes, les retards pris par le Département et la Région sont déplorables.
Mais il n’en demeure pas moins que la solution du Pays via l’opérateur Meschnet va aggraver
l’inégalité de traitement des territoires ruraux de moyenne montagne et des populations déjà appauvries.
Cette population à qui l’on demande d’oublier solidarité et péréquation.
Face à cela, nous vous demandons d’exiger :
- un tarif identique à celui pratiqué partout ailleurs
- une couverture totale via la conjugaison de diverses technologies
- une concertation sur l’implantation des antennes relais et un respect des recommandations sanitaires
quant au principe de précaution.
Recevez, Mesdames et Messieurs les Maires,
Nos cordiales salutations.
,
Giovanni DI FRANCESC
.
.

Une élue motivée

La vie rêvée des anges élus...

J'en rêvais, ils l'ont fait eux, les bretons du Morbihan, un beau projet de territoire avec orientations, identité et tout et tout.

http://www.ccvol.com/-PROJET-DE-TERRITOIRE-DE-LA-CCVOL-.html

C'est donc possible à moins que dans le Gard on soit moins ...ou moins..et peut être plus...!
Mais tout de même,
on devrait pouvoir y arriver.
Moi qui en rêve encore,
je ne demande qu'à passer à l'action.

Une élue motivée

LE CHANTIER S'AMUSE suite (7-8)




Curiosités surprenantes de la langue française..

Ce sont les meilleurs crus qui donnent les plus fortes cuites.
On remercie un employé quand on n'est pas satisfait de ses services.
On passe souvent des nuits blanches quand on a des idées noires.
Pourquoi dit-on que les intérêts courent quand ils s'accumulent ?
Pourquoi lorsqu’on dit à quelqu'un : " Je ne partage pas votre avis " on peut dire que " Les avis sont partagés " ?
Pourquoi un bruit transpire-t-il avant d'avoir couru.
Quand un homme meurt, on dit qu'il s'est éteint. Quand il est mort, on l'appelle feu.
Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ? Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisqu'elle est ronde.
Avec quel outil peut-on arrondir une phrase ou tourner un compliment?
Pourquoi lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi, faut-il le mettre de côté ? Pourquoi lorsqu'on serre une femme de trop près, dit-elle "Monsieur, vous allez trop loin" ?
Auteur inconnu
Envoyé par TGV

Anduze partage en effet avec un certain nombres de communes alentours une ruralité

Pourquoi nous devons dire non au grand Alès.

Nous sommes un certain nombre à avoir, en 1981 puis en 1986, voté pour Mitterrand, et une de nos motivations de l’époque, c’était la régionalisation.
Cette régionalisation devait rapprocher les centres de décisions du citoyen et de la vie locale (régions, départements, communes). C’est en partie chose faite, même si nous avons des raisons de ne pas trouver cela parfait.

Depuis nous assistons à la mutualisation d’un certain nombre de compétences au niveau des communautés de communes. La mairie sortante a mis en place celle "autour d’Anduze" , et c’est bien une des rares choses qu’il est possible de ne pas lui reprocher.

Une partie du pouvoir de décision est donc allé de la capitale vers le local.

Nous avons de multiples raisons de nous réjouir de cette mutualisation, dans la mesure où elle donne un autre poids, surtout pour les petites communes, permet une meilleure organisation de la collecte et du traitement des ordures ménagères, de la voirie, de la culture, de l’enfance, etc.

Mais pour mettre cela en commun, il faut avoir des choses à partager.
Anduze partage en effet avec un certain nombres de communes alentours une ruralité ainsi qu’une convivialité et j’espère, une certaine vision de la démocratie.

L’objectif à peine caché de l’Etat, est de recentrer le pouvoir sur trois ou quatre potentats locaux.. C’est l'architecture que l’Etat voudrait voir se dessiner par l’intermédiaire du préfet : des "méga" communautés d’agglomérations.

Cela se fera aux dépens du partage de l’expression politique.

Ces communautés d’agglomérations, si l’Etat arrive à ses fins, amélioreront peut-être « l’efficacité » des relations entre l’Etat et le département, mais elles porteraient un coup fatal à notre volonté de démocratie participative. Avoir comme seul souci l’efficacité, est incompatible avec l’esprit de dialogue et de concertation qui nous anime.

Dans une communauté de huit ou dix milles habitants, avec une petite dizaine de communes, la politique se fait nécessairement avec la recherche constante du consensus minimum.

Dans une communauté d’agglomération de plusieurs dizaines de millier de personnes, cela se passe tout à fait différemment. Pour exemple, celle qui nous menace, le grand Alès, comprend :

- 16 communes, 70 000 habitants, - 87 conseillers communautaires, - 222 agents,
- La ville d’Alès, 40 000 habitants environ.
- La couronne proche, 20 000 habitants.
- Et 10 000 habitants pour les 10 autres communes occupant plus de la moitié du territoire.

Avec de tels écarts, les petites communes perdent tout contrôle sur les politiques qui font partie des attributions du grand Alès, à savoir:

- Le développement économique
- Le tourisme (réalisation et aménagement d'équipements touristiques et mise en œuvre des actions touristiques)
- L'aménagement de l'espace
- La gestion de l'Ecole de musique
- La petite enfance (construction et gestion des crèches et haltes-garderies)
- Les transports urbains et scolaires
- La collecte des ordures ménagères
- Le logement social
- L'assainissement
- Les équipements culturels et sportifs d'intérêt communautaire (construction et gestion)
- La voirie d'intérêt communautaire
- La prévention des risques liés aux crues et inondations
- Le traitement des déchets.

Si nous choisissions le grand Alès, on pourrait supprimer tous ces points de la vie politique locale.
Ajoutons aussi que ce type d'organisation intercommunale, lorsqu'il comprend une commune dont l'importance politique et économique dépasse de loin celle de ses "satellites", offre à son président, souvent maire de cette commune phare, la possibilité d'un comportement régalien, les communes de second rang se voyant traitées en fonction de leur docilité.

Un tel déséquilibre n'est heureusement pas le fait de la communauté de communes d'Anduze. Mieux vaut donc en rester là et la cultiver le plus harmonieusement possible, sans négliger de possibles collaborations et rapprochement avec des structures voisines et comparables.
Dominique Sénécal